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Si le site de la Fondation Aigues-Vertes ressemble à un village, ce n’est pas tout à fait un hasard, mais bien un choix pédagogique visionnaire. Dans ce village, de belles histoires ont lieu.
Notre histoire, nos origines

 

Il était une fois un petit village au bord du Rhône…

Fondée en 1961 à l’initiative de parents et amis de personnes vivant avec une déficience intellectuelle, la Fondation Aigues-Vertes est une institution à but non lucratif reconnue d’utilité publique.

A ses débuts, l’institution est confiée à une communauté anthroposophe qui développera un lieu de vie adapté à la diversité des besoins des bénéficiaires : un village.

Tant l’organisation du village que la pédagogie étaient déjà basées sur des méthodes innovantes pour l’époque.

Au fil des années, le site s’est enrichi de nouvelles constructions qui ont permis de donner à l’institution cette configuration de village.

Au début des années 2000, une nouvelle gouvernance initie un vaste projet de réaménagement des infrastructures qui apportera au parc immobilier une mise aux normes pour les personnes à mobilité réduites et un caractère plus écologique aux constructions. Ainsi, les habitants et habitantes du village bénéficient de lieux de vie confortables, sécurisés et adaptées à leurs besoins spécifiques.

Le terme de “village” n’est pas anodin pour la Fondation. En effet, la Fondation est située sur un magnifique espace naturel et comprend 20 lieux de vie, des ateliers de travail et d’occupation, une exploitation agricole, une mairie, une chapelle, un cimetière, une boutique, une épicerie, une boulangerie, un café, un restaurant, des infrastructures sportives, une salle polyvalente, des salles de conférence, etc.

L'intégration sociale et économique des personnes déficientes intellectuelles est restée une valeur incontournable de notre projet institutionnel. Nous sommes une des rares institutions à disposer de sa mairie présidée par un résident ou une résidente. Les bénéficiaires peuvent ainsi goûter pleinement à un engagement citoyen.

Le village reflète un réel état d’esprit qui prend forme concrètement dans son organisation de collectivité à structures participatives. 

Ici, vous entendrez les résidents et résidentes qui ont accès au langage parler de « leur village » à propos de la Fondation. L’épanouissement passe par le sentiment d’appartenance, de bien-être et par l’ancrage dans un lieu qui est le leur : « C’est mon village ».

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A la rencontre d’Annie, première résidente du village

« Le 18 septembre 1961, première nuit à Aigues-Vertes, nous avons dormi dans la paille. La première nuit à la vieille Ferme (actuelle maison Bégonia), il y avait de la neige dans la chambre. En 1962, le troupeau comptait 3 génisses. Lors du premier hiver, il n’y avait pas de chauffage. Au départ, il y avait Serge Thomas et Jean Carroz. Je suis venue quand nous étions fixés au pavillon. Au départ on était 6 villageois. Lors de l’hiver 63-64, Serge se souvient des parties de ski entre la maison St-Jean (actuel bâtiment Colline) et l’endroit où se trouve actuellement la maison Lilas, car il n’y avait pas encore d’habitation à l’époque. La première citerne à mazout (30'000 litres) est arrivée au village le jeudi 5 septembre 1963. Le village a reçu son premier bus en 1963, un don de la RTS. En 1965, 2 moutons nous ont été donnés en cadeau. La poste a commencé à déposer son courrier en 1965 à la maison

St-Jean. Je faisais la lessive et le repassage et Pierrette la cuisine. La lessive se faisait à la main dans un gros chaudron.

La première boutique d’Aigues-Vertes a vu le jour en 1965, moitié café, moitié boutique. Le premier tracteur est arrivé en 1967. Avant, tout se faisait avec le cheval. Pour la fête de carnaval 1967, les villageois ont imaginé un village moderne : ils voyaient un ascenseur dans les maisons pour accueillir des personnes en chaises roulantes ! Au mois de mai 1968, il y a eu la pose de la première pierre de la maison Sirius (actuelle maison Clochette). En 68 également, la piscine était couverte. Lorsqu’il y a eu les premiers travaux pour construire la serre du jardin, les villageois ont découvert des ossements romains et des tombes, c’était le mercredi 23 août 1973. J’ai caché pendant toute une année les lapins de Pâques au grenier avant de les offrir aux villageois. Le premier cheval se prénommait « Maurice Migros » car il avait été donné par la Migros. Il n’a finalement gardé que le prénom de Maurice.

Le 27 mars 1967, lundi de Pâques, une visite importante a eu lieu : celle de Mme Humphrey, la femme du vice-président des Etats-Unis. Je ne voulais pas déménager de la Vieille Ferme à St-Jean. J’ai finalement mis toutes mes affaires dans une brouette. Avant de pouvoir labourer, dans les champs on ramassait des cailloux, des camions et des camions de cailloux. Pierrette Humbert a été la première tisserande. Elle tissait déjà des linges. Le premier atelier tissage était à l’Ancienne Grande Salle. La cloche de l’église se nomme la Gallante. Elle a été offerte par les parents de Jeff et Gérard Galland. On a creusé des canalisations à la main. Il n’y avait pas encore de machines. Quand on est arrivé, il y avait deux maisons d’habitation avec une baraque en bois.

L’Ancienne Grande Salle était une ancienne grange. La première maison construite, la maison St-Jean, était un don des parents d’Alain et Pierre-Edouard Senn. Au départ, nous étions deux par chambre. Fin septembre ou début octobre, toutes les maisons participaient à la récolte des pommes de terre. On a participé dès le début au Salon des Arts ménagers qui était alors à l’ancien Palais des Expositions où il y a maintenant Uni-Mail. On vendait tout ce qu’on faisait. Tous les vendredis après-midi, tout le monde participait au nettoyage du village et des locaux communs. A Noël, on faisait du théâtre et des jeux. Au départ on faisait les jeux à l’Ancienne Grande Salle. Au village, on célébrait même les mariages des collaborateurs. A l’époque, il y avait déjà des cours de musique et de théâtre. On faisait de l’hippothérapie au manège d’Onex. En 1989, il y a eu l’inauguration de Tourmaline (Espace Bartoli) avec la pièce « Les corbeaux ».

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