L’important c’est de participer. Cette formule était particulièrement vraie sur la piste du Bout du monde, ce samedi. Une compétition d’athlétisme mélangeant sportifs en situation de handicap et athlètes du stade Genève a rassemblé une cinquantaine de participants. Le sport inclusif n'est pas assez dévellopé en Suisse Romande, estiment les organisateurs.
Valentin, 8 ans, participe à sa première compétition d’athlétisme ce samedi matin, sous des encouragements nourris. Il est atteint d’un trouble du spectre autistique. Cette compétition, c’est l’occasion de faire l’expérience d’un meeting d’athlétisme, et tout simplement de faire ce qu’il aime. « Moi, j’aime courir parce que je cours super vite. Mais c’est ma sœur qui court plus vite. »
Partager son sport
Sa sœur, c’est Anna Carolyne, 16 ans. Elle est sprinteuse au Stade Genève et s’entraîne depuis 6 ans. Elle tenait absolument à participer. «C’est génial cette compétition! Je peux faire une compétition avec mon petit frère et partager mon sport avec lui. »
« Ensemble en piste » regroupe ce samedi, une cinquantaine de jeunes sportifs, valides et en situation de handicap mental. Lancer de poids, sprint et saut en longueur sont au programme. Bedhiran vient de la Fondation Aigues-Vertes. Comme certains athlètes des jeux paralympiques, il s’est entraîné en binôme. « On court en premier, et quand mon binôme dit 1,2,3 4, je saute ! »
Plus de compétitions
La compétition est organisée par Spécial Olympics et le Stade Genève Athlétisme qui propose toute l’année des cours inclusifs ou dédiés aux jeunes aux besoins spécifiques. Le club est favorable à rendre ce type de meetings plus systématiques. « Il faut que ce type de compétitions se développe en Suisse romande, qu’on intègre des enfants à handicap ou a particularité dans les compétions », avance Jessica Barbey. « Même si on doit adapter la compétition, c’est tout à fait possible. »
Pour les athlètes du Stade Genève, les résultats sont homologués comme une compétition classique. Mais particularité, il n’y a pas de finales, mais des groupes de niveaux pour que chaque athlète soit reconnu selon sa performance. Et en plus, tout le monde repart avec une médaille.
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